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Marcher dans la beauté
5 novembre 2007

Cadres : la tentation du retrait, Lab'ho, Juillet 2007

Une fois n'est pas coutume, parlons un peu de l'univers porfessionnel.
Le Lab’Ho est l’Observatoire des Hommes et des Organisations du Groupe Adecco. Son objectif : aider les entreprises à mieux connaitre les relations entre les hommes et les organisations en établissant des ponts entre la recherche académique et les problématiques d’action des entreprises sur le thème des ressources humaines. Le Lab’Ho organise ses travaux autour de trois axes et d’un programme de recherche annuel de thèmes de travail qui font chacun l’objet de recherches théoriques, d’investigations en entreprise et d’une publication. Pour chaque problématique traitée, l’équipe du Lab’Ho constitue des groupes de travail composés de chercheurs, d’hommes et femmes d’études et d’entreprises.


Leur dernière étude porte sur la globalisation des entreprises et des nouveaux calculs dans la relation d'emploi. Elle est édifiante et vivifiante. De quoi s'agit-il ?
Des talents qui partent, entendez par la des salariés au faite de la gloire qui sans crier gare quitte les feus de la rampe pour vivre autrement. Du glissement insidieux dans le vocabulaire managérial de la motivation vers l'engagement. De la pression terrible qui pèsent sur nos épaules, nous pauvres hères sommés de réussir, de réussir et notre vie privée, et notre vie professionnelle, et notre vie sociale. Excusez moi du peu....
De nos entreprises (les grandes, les internationales, les "déshumanisées") qui ont fait du changement leur axiome de développement, brouillant les contrats implicites passés entre le salarié et son entreprise. Quel DRH peut encore décemment parler de gestion de carrière aujourd'hui ? Ce n'est pas pour rien que la loi a décrété en 2004 que chaque salarié est désormais acteur de son développement. Et s'il ne se prend pas par la main pour entretenir ses compétences, les développer, ce n'est pas, sauf urgence, son entreprise qui le fera (ce n'est plus devrai-je dire un brin de nostalgie dans la voix).
Du retrait comme révélateur des dysfonctionnements avec des tonalités et des manifestations assez différentes entre hommes et femmes. Retrait qui conduit une minorité, mais bien réelle, à une rupture profonde avec l'entreprise tandis qu'une majorité s'installe dans un "désengagement de l'intérieur", silencieux, sournois qui gagne du terrain.

Les auteurs interrogent les grandes entreprises mondialisées sur leur capacité à garder ces gens brillants, embauchés parfois à grand renfort de séduction et qui décrochent pour mieux équilibrer leur vie, pour la "réussir" autrement que dans une fulgurante ascension professionnelle, mais bien plus dans une activité en harmonie avec leurs valeurs.

Comment les entreprises doivent-elles se transformer pour garder ne leur sein cette diversité, ces différences sources d'enrichissement : le dossier est ouvert, bien peu se pressent autour de la table pour en débattre !

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