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Marcher dans la beauté
24 juin 2007

Le femme en vert, Arnaldur Indridason, 2001 (vf 2006)

    "Elle ne parvenait jamais à savoir ce qu'il voulait vraiment.
    C'était l'une des armes les plus puissantes qu'il possédait. Les attaques venaient toujours par surprise et au moment où il s'y attendait le moins, autant quand tout semblait aller pour le mieux que lorsqu'elle sentait que quelque chose le dérangeait. Il déployait tout son génie pour la maintenir dans cet état d'incertitude et l'empêcher de jamais être sure d'elle même. De son côté, elle était constamment comme suspendue à un fil en sa présence, prête à tout pour le satisfaire (...) Se plier à ses quatre volontés , même si elle savait que cela ne servait à rien."


Arnaldur Indirdason peint avec justesse le calvaire physique et psychique d'une femme battue et de ses enfants, et la dissociation d'un homme d'avec lui-même sur fond d'intrigue policière. Ce qui est le plus surprenant c'est que dès les premiers chapitres, on devine qui est le cadavre trouvé fortuitement par un enfant. Cela s'impose comme une évidence. Pas de rebondissement, juste une histoire qui avance par à coups et innombrables interruptions autour d'un triangle de relations. L'attrait majeur du livre, c'est un détournement de codes, une remontée sans surprise à la source en partant non pas tant du cadavre que de l'histoire du lieu  où il a été trouvé. J'ai passé un moment agréable de lecture mais je n'ai pas envie de renouveler l'expérience avec cet auteur. Trop d'histoires "parasites" pour apporter des éléments soit de convergence soit de divergence. Je n'ai pas non plus aimé la construction en miroir entre la vie privée de l'inspecteur Erlindur (l'étranger) et l'enquête.

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